L’aromathérapie fait partie de la médecine par les plantes. Elle fait partie de la science qu’est la phytothérapie, qui est une science reconnue dans les années 80 en France.
Elle n’est constituée que de 10% des plantes, car elle ne concerne que les plantes aromatiques comme le thym, l’eucalyptus, la lavande, le clou de girofle par exemple. Grâce à la distillation de ces plantes aromatiques, on obtient l’huile essentielle, le principe odorant avec les principes actifs et leurs molécules, ainsi que l’hydrolat qui a des vertus plus « light » des plantes distillées, et sans la toxicité des principes actifs qui se trouvent dans les huiles essentielles.
On peut donc faire cette distillation grâce à des alambics. Il faudra une grand quantité de la plante, par exemple 30 kg d’eucalyptus pour faire 1 litre d’huile essentielle.
Il faut aussi prendre le temps de bien sélectionner ces plantes, le terrain pour la culture, les moments de cueillette, les parties de la plante à distiller pour avoir tel ou tel type de propriétés. Une plante peut donc avoir différents noms en aromathérapie comme par exemple le romarin (romarin à camphre, romarin à Verbénone et le romarin à cinéol). Tout ceci se nomme le chémotype.
Le chémotype nous permet de bien classer les principes actifs principaux de chaque huile essentielle issue ou non de la même plante, et de déterminer la molécule principale pour chacune d’elle. Cela s’apparente à une carte d’identité biochimique et donne des éléments sur sa famille soit : phénol, monoterpénol, esther, aldéhyde, cétone, oxyde, terpène, lactone, colmarien et phtalide.
Un médecin aromathérapeute peut utiliser ses connaissances médicales pour mettre en place un aromatogramme. L’aromatogramme permet d’établir pour une personne (tempérament, terrain) et l’agent pathogène qui attaque cette personne, les différentes huiles essentielles à utiliser pour soigner le sujet.
Comme nous le voyons, l’aromathérapie permet d’extraire les meilleures molécules de la nature, avec des principes actifs puissants qui permettent de lutter efficacement contre les maladies. Les laboratoires pharmaceutiques ont étudié ces plantes et ces molécules afin de créer des molécules de synthèse. Le pouvoir de ces plantes était connu de toutes les civilisations passées qui les ont utilisées, soit en infusion, soit en pressage pour recueillir le meilleur effet selon les pathologies rencontrées. Par exemple, les premiers colons anglais d’Australie, en voyant les aborigènes utiliser broyées, ou bien en infusion, les feuilles de l’arbre à thé, ont pu constater les effets de celle-ci : antibactérien, antiviral… Les anglais ont ainsi nommé naturellement cette plante en faisant le parallèle avec l’infusion de thé !
Les huiles essentielles, en plus de leur utilisation pour soigner les maladies de type rhume avec Tea Tree, allergie, mycose etc., sont aussi utilisées en olfactothérapie pour libérer les charges émotionnelles ; c’est une thérapie par l’odorat qui va, par association, mettre en évidence les émotions liées à telle ou telle odeur. Le cerveau enregistre tout événement vécu en y associant des odeurs. Lors d’un événement traumatique le cerveau va ancrer telle odeur en l’associant avec cet événement. Lors de ce travail thérapeutique, on va essayer de retrouver la sensation que ressent la personne, et sur les odeurs associées à du malsain, de la peur, de la colère, nous ferons un travail psychologique pour aider la personne a remplacer cette sensation par un sentiment positif.
Les limites de l’utilisation des huiles essentielles sont constituées par la toxicité des principes actifs pour l’organisme selon le chémotype (neurotoxique, hépatotoxique, dermocaustique, photosensibilisant, allergène). Pris en surdose, sans connaissance des contre-indications, elles peuvent avoir un côté abortif pour les femmes enceintes, dangereux pour les nourrissons, et pour les mères-allaitantes puisque les principes passent directement dans le sang qui fabrique le lait. Sur les enfants d’un an le risque hépatotoxique est le plus présent…
Il faut donc utiliser les huiles essentielles avec grande prudence, surtout par voie orale. En voie cutanée toujours les mélanger avec des huiles végétales, et en inhalation respecter les temps de diffusion. Bien utilisées et avec des connaissances pointues en biochimie pharmaceutique, les huiles essentielles sont selon moi une thérapie par les plantes efficace.